Collectionneur passionné et riche héritier, Hubert Goldet (1945–2000) a eu un intérêt prononcé pour l’art contemporain. En 1971, il est l’un des fondateurs de la revue Art Press.Dès 1975, Hubert Goldet collectionne l’art africain, une passion qui ne le quittera pas jusqu’à sa mort.
Il éprouvait la même admiration pour un objet modeste de la vie quotidienne que pour une pièce de musée. Il accumula dans le secret ses objets et ses rêves dans son appartement de la rue Pierre 1er de Serbie, étonnante caverne d’Ali Baba, où l’amoncellement de statues était éclairé d’une lumière sépulcrale. Les visiteurs disposaient d’une lampe de poche pour contempler les pièces une à une.
Sa collection, considérée comme « l’une des deux ou trois collections les plus importantes en France» selon l’expert Alain de Monbrison, fut dispersée aux enchères par François de Ricqlès à la Maison de la Chimie du 30 juin au 1er juillet 2001. Au total plus de 644 pièces furent vendues pour un résultat jamais atteint auparavant.
« Aujourd’hui, si je ne devais plus collectionner l’Art Nègre, je crois que je ne collectionnerais rien. »
Hubert Goldet, dans Arts d’Afrique Noire
« En toutes choses, il avait un goût universel et appréciait infiniment les œuvres les plus belles, les plus lyriques comme les plus dures, voire grotesques parfois. »
Susan Vogel, 2001, «Moment sacrificiel», dans Art primitif. Collection Hubert Goldet. Catalogue de la vente aux enchères publiques des 30 juin et 1er juillet 2001